Province Législature Session Type de discours Date du discours Locuteur Fonction du locuteur Parti politique Québec 41e 1e Étude des crédits du ministère de l’Éducation 19 juin 2014 Yves Bolduc Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport PLQ Merci, Mme la Présidente. D'abord, je voudrais vous saluer, vous et votre équipe, et saluer également mes collègues de l'opposition. J'en profite pour saluer les équipes de nos >collègues de l'opposition, parce que je sais qu'ils ont travaillé énormément. Au nombre de questions qu'ils nous ont posées, ils ont fait une réflexion. Je voudrais également présenter, à ma gauche, ma sous-ministre en titre, Marie-Claude Champoux, qui est avec son équipe et, à ma droite, Marie-Ève Bédard, qui est la directrice de cabinet et au niveau des deux équipes, autant du ministère que du cabinet, je veux d'abord les remercier, parce que la période des crédits est une grande période, très occupée pour eux. Ils avaient à répondre à plusieurs questions et ils ont fait un travail strictement remarquable, ce qui va nous permettre de donner la bonne information, tant à l'opposition qu'à la population. Mme la Présidente, nous entreprenons aujourd'hui l'étude des crédits 2014 2015 du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, volet Éducation. Cet exercice me permettra de démontrer que les gestes que nous planifions cette année sont dictés par la volonté inébranlable du gouvernement d'offrir à la population québécoise les meilleurs services éducatifs possible et de favoriser la réussite scolaire de nos enfants. Comme acteurs du milieu de l'éducation, nous sommes chargés d'une des missions essentielles de l'État, et pour cause. L'école est un bien public, une richesse collective que nous devons à la fois protéger et mettre en valeur. Elle est le point de départ de cette société toujours plus démocratique, plus juste et plus équitable que nous cherchons à développer. Depuis 50 ans, le Québec a construit un des meilleurs systèmes d'éducation au monde, accessible à tous. Nos jeunes sont bien outillés pour aborder la vie avec confiance et formés pour le marché de l'emploi. Mais parce que notre monde bouge, nous devons constamment nous remettre en question. Jamais le savoir et la qualification de la main-d'oeuvre n'auront été aussi importants pour assurer notre prospérité et notre développement. Ce faisant, les défis qui se présentent à nous sont considérables autant qu'ils sont complexes. À cet égard, le budget déposé au début du mois est un appel à la rigueur, à l'innovation et à la collaboration. Nous devrons participer activement à l'amélioration de la gestion des fonds publics, tout en nous assurant de maintenir la qualité des services aux élèves. Déjà, le gouvernement a choisi de prêcher par l'exemple en annonçant l'abolition des directions régionales du ministère. Ce changement, qui est déjà amorcé, nous permettra de moderniser l'organisation scolaire, en passant de quatre à trois paliers d'intervention, et de faire des gains d'efficacité. Pouvons-nous continuer d'améliorer nos méthodes de travail, rendre la gestion du système d'éducation plus efficiente et déployer encore plus d'efforts pour la réussite des jeunes et des adultes du Québec, notre priorité absolue? Je pense que c'est oui et c'est dans cet esprit que j'envisage les grands chantiers que je souhaite voir réalisés au cours de la prochaine année. Avant de les aborder, j'aimerais prendre quelques instants pour présenter brièvement le budget du ministère pour 2014 2015. Celui-ci s'élève à 10,5 milliards de dollars, ce qui représente une croissance de 1,3 % comparativement à 2013 2014. Ce budget est divisé en quatre programmes, soit l'administration, l'éducation préscolaire et enseignement primaire et secondaire, développement du loisir et du sport, régimes de retraite. La plus importante portion du budget du ministère, soit près de 90 %, est réservée aux services éducatifs. Cela représente 9,3 milliards de dollars pour 2014 2015, soit un budget en croissance de 1,5 % par rapport à 2013 2014. Pour ce qui est du budget du Loisir et du Sport, qui est de 70,9 millions de dollars, il a connu une croissance de 3 % comparativement à 2013 2014. J'aurai l'occasion d'en discuter davantage lors de l'étude des crédits de ce volet, qui aura lieu demain devant la Commission de l'aménagement du territoire. Dans le contexte budgétaire actuel, la croissance des sommes accordées à ces deux secteurs, bien que limitée, doit être soulignée. Il est également à noter que le budget administratif du ministère diminue de 3 % par rapport à l'année dernière, ce qui illustre les efforts faits pour réduire la bureaucratie gouvernementale. Mme la Présidente, si vous le voulez bien, voici les grands dossiers qui nous occuperont pendant l'année 2014 2015. Je commencerai d'abord par l'importante question de la qualité de l'air dans les écoles et de l'état des bâtiments du réseau scolaire. Notre gouvernement continuera d'investir de façon que l'école soit un milieu sain et sécuritaire pour les élèves et les enseignants. Une enveloppe de 30 millions de dollars est d'ailleurs prévue cette année pour les interventions visant la détection et la prévention de problèmes liés à la qualité de l'air. De plus, le gouvernement consacrera cette année un montant de 1,5 milliard de dollars pour la remise en état et le développement des infrastructures scolaires. Près de 605 millions de dollars seront alloués à des nouvelles constructions et au parachèvement de projets en cours. De plus, 810 millions seront consacrés au maintien des actifs et à la résorption du déficit d'entretien du parc immobilier. À cela s'ajoute une enveloppe spéciale de 125 millions de dollars pour des projets prioritaires qui permettront de soutenir la croissance économique et la création d'emplois à court terme. Certains dossiers pédagogiques nous occuperont particulièrement au cours des prochaines années. Je pense notamment à la maternelle quatre ans à temps plein dans les milieux défavorisés. Je vous le confirme, ce service éducatif, introduit l'automne dernier dans une perspective de prévention et d'intervention précoce auprès des enfants de milieux défavorisés, continuera à se déployer progressivement. Alors que 50 classes de maternelle quatre ans ont été formées un peu partout au Québec en 2013 2014, je souhaite, pour l'année scolaire 2014 2015, qu'il y ait au moins une classe par commission scolaire, pour ainsi atteindre le nombre de 70 classes. Un budget de plus de 11 millions de dollars y sera d'ailleurs consacré. Pour les autres dossiers que je considère comme prioritaires… Je pense à l'enseignement du français. Je compte mettre en place des moyens pour renforcer et mettre en valeur son importance dans les écoles et les centres de formation. Des travaux ministériels seront menés pour élaborer une stratégie visant la mise en valeur du français, du préscolaire à la fin du secondaire. Au cours de la prochaine année, je prévois donc vous présenter les nouvelles mesures qui seront mises en oeuvre pour améliorer les compétences en lecture et en écriture. En complément à l'apprentissage du français, l'apprentissage de l'anglais, comme des autres langues, d'ailleurs, prend toute son importance dans le contexte actuel d'ouverture sur le monde. Il s'agit d'un atout indéniable, tant sur le plan professionnel que personnel, qui répond aux attentes de la population. Le récent rapport de l'ENAP, que nous avons rendu public la semaine dernière, est venu raffermir notre intention d'implanter l'anglais intensif pour le plus grand nombre possible d'élèves de la cinquième et de la sixième année du primaire. Cette implantation s'appuiera sur ses recommandations, ainsi que sur l'avis du Conseil supérieur de l'éducation, attendu dans les prochaines semaines. Je veux insister sur le fait que la mise en oeuvre obligatoire de l'anglais intensif n'est aucunement prévue pour la prochaine année. Nous allons d'abord faire en sorte d'articuler le projet avec le milieu scolaire et ainsi en favoriser une implantation progressive et structurée. En 2014 2015, le ministère prévoit accorder les sommes nécessaires pour soutenir financièrement les écoles qui mettent en place l'enseignement intensif de l'anglais, langue seconde. Par ailleurs, notre gouvernement poursuivra la démarche entreprise dans le but d'élaborer un nouveau programme d'histoire pour le troisième et le quatrième secondaire. Je souhaite toutefois mettre en place les conditions nécessaires pour en assurer le succès et élaborer un nouveau programme de qualité. Nous devons prendre le temps de consulter les milieux concernés pour le choix des écoles qui mettront en oeuvre les projets pilotes dès septembre 2015. Nous pourrons mieux les accompagner et soutenir leur appropriation du programme provisoire. L'utilisation des technologies m'apparaît également incontournable. Je souhaite que les écoles continuent de les intégrer à leur approche pédagogique. Les élèves et le personnel enseignant ont d'ailleurs manifesté un grand intérêt envers les technologies lorsque j'ai visité des écoles primaires et secondaires récemment. De nos jours, les technologies sont essentielles à l'apprentissage, même si elles ne remplacent pas les méthodes traditionnelles qui ont fait leurs preuves. J'ai l'intention d'intensifier les efforts en matière de persévérance et de réussite scolaire. Nous le savons, le taux de décrochage a considérablement diminué au cours des dernières décennies. Cependant, encore trop de jeunes quittent l'école sans diplôme ni qualification. Il est de notre devoir de ne pas les abandonner et de leur donner toutes les chances de réussite. Il est certain qu'un élève qui fait grimper ses résultats scolaires de 90 % à 95 % réalise une performance remarquable. Mais, pour moi, la véritable réussite se concrétise lorsqu'un jeune parvient à hausser sa moyenne de 45 % à 65 %. Ainsi, celui qui le fait redécouvre le sens des mots «estime de soi», «fierté» et «accomplissement». Notre défi est de viser cet élève qui éprouve des difficultés, de lui permettre de se tailler une place dans la société et d'exploiter son plein potentiel. Cet objectif se situera au coeur de la future politique pour la réussite et la persévérance scolaires que nous entendons présenter en 2015. Cette politique sera évidemment accompagnée d'un plan d'action. Vous le savez, pour certains, l'obtention d'un diplôme se réalisera plus tard, à l'âge adulte. Les centres d'éducation des adultes, dont l'offre de formation couvre plusieurs domaines, à savoir la formation générale, la francisation et l'alphabétisation ainsi que l'insertion sociale et socioprofessionnelle, font un travail remarquable pour les soutenir. Je sais que les attentes sont élevées quant aux orientations ministérielles à venir au regard de ces différents champs d'intervention. Le réseau scolaire sera toutefois consulté dans le cadre des travaux du ministère pour l'élaboration de la politique gouvernementale de l'éducation des adultes et de la formation continue. Cette politique est présentement en préparation avec nos partenaires du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale et du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science. Ce sera un autre grand chantier que nous réaliserons et qui nous permettra de soutenir la réussite d'un plus grand nombre de personnes. Enfin, pour favoriser la persévérance et la réussite scolaire, il faut que nos élèves puissent apprendre et se sentir en sécurité à l'école et que tous, y compris le personnel, profitent d'un climat sain et respectueux. C'est pourquoi le gouvernement entend poursuivre la mise en oeuvre d'actions pour prévenir et combattre la violence et l'intimidation à l'école. En 2014 2015, un budget de 5,8 millions de dollars est d'ailleurs prévu pour soutenir les milieux scolaires à cet effet. Par ailleurs, le ministère suit l'évolution des travaux de la chaire sur la sécurité et la violence en milieu éducatif. Cette chaire regroupe des chercheurs du Québec et d'Europe et vise notamment les objectifs suivants : l'avancement de la recherche et le soutien à la formation initiale et continue du personnel scolaire. Le ministère soutient financièrement la chaire en lui versant une subvention de 1 million de dollars étalée sur cinq ans, soit en 2012 2013 à 2016 2017. Nous travaillons également en étroite collaboration avec ma collègue ministre de la Famille, responsable du dossier de l'intimidation, à l'organisation d'un important forum qui sera présidé par le premier ministre le 2 octobre 2014. C'est le propre de notre système d'éducation de se redéfinir constamment pour permettre aux élèves de s'épanouir pleinement et de prendre leur place dans ce monde qui évolue sans cesse. Nous devons faire en sorte que chaque élève puisse déployer ses talents et ses forces et trouver sa voie. C'est là une condition essentielle pour développer un Québec fort et prospère, ouvert sur le monde et à l'avant-garde du progrès. C'est pourquoi le gouvernement a aussi fait le choix de miser sur la formation professionnelle et le développement des compétences de la main-d'oeuvre. Nous pouvons être fiers de l'offre en formation professionnelle du Québec : en plus d'être riche, variée et accessible sur tout le territoire du Québec, elle répond aux besoins des différents segments de l'économie québécoise. J'aurai l'occasion de discuter plus en détail des actions que nous réaliserons dans le secteur de la formation professionnelle lors du volet qui y sera consacré le 2 juillet prochain. Je dirai simplement que nous étudions différentes voies d'action pour faire face aux enjeux et aux défis qui y sont liés. Je pense à l'évolution du marché du travail, à la croissance démographique québécoise, aux difficultés d'attraction auprès des jeunes, à l'ajustement de l'offre de formation initiale ainsi qu'à l'accessibilité des programmes de formation pour les jeunes et pour la main-d'oeuvre en entreprise. Je crois sincèrement que la formation professionnelle constitue l'un des atouts indéniables de notre système d'éducation et que nous devons continuer à la promouvoir et à la développer. Enfin, à titre de ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, je compte également m'assurer que tous… que nous poursuivrons nos actions pour promouvoir, développer et soutenir le loisir et le sport dans un cadre sain et sécuritaire, en plus de veiller à élever le niveau de la pratique sportive et récréative des Québécoises et des Québécois. J'aborderai la question plus en profondeur lors de l'étude des crédits du volet Loisir et Sport, qui aura lieu demain. Pour l'instant, je conclurai en rappelant que les acteurs de l'éducation doivent poursuivre ensemble l'objectif de faire mieux et autrement pour favoriser la réussite éducative. Il est de notre responsabilité de le faire, surtout dans le contexte économique actuel, où nous devons optimiser les retombées de chaque dollar dépensé par l'État. Mme la Présidente, je vous remercie, et ça nous fera un plaisir de discuter et de répondre aux questions de l'opposition. Province Législature Session Type de discours Date du discours Locuteur Fonction du locuteur Parti politique Québec 41e 1e Étude des crédits du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie 2 juillet 2014 Yves Bolduc Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie PLQ Merci, Mme la Présidente. D'abord, je voudrais vous saluer, vous et votre équipe. Également, saluer mes collègues des deux oppositions, mes collègues du parti ministériel, avec lesquels j'ai l'occasion de travailler régulièrement. Je voudrais également saluer quelques personnes qui sont dans notre salle et qui vont m'accompagner. D'abord, à ma droite, Mme Marie-Ève Bédard, qui est ma chef de cabinet, la directrice du cabinet; à ma gauche, Mme Lise Verreault, qui est la sous-ministre en titre. Il y a également Mme Marie-Odile Koch, qui est la secrétaire générale du ministère; M. Normand Légaré, qui est responsable, tout comme sous-ministre adjoint au niveau des infrastructures, ressources informationnelles et relations du travail dans les réseaux; Mme Lise Lallemand, qui est aide financière aux études et gouvernance interne des ressources; et M. Pierre Boutet, qui est sous-ministre adjoint également, enseignement supérieur. Bien, c'est une équipe qui va me supporter, puis vous allez voir, au cours de la journée, je vais peut-être demander à ce qu'ils viennent compléter certaines informations, parce que l'objectif, c'est qu'on donne la meilleure information possible, la plus juste et en ayant des experts, je pense que c'est intéressant de pouvoir les faire participer. C'est avec plaisir que suis avec vous aujourd'hui, pour l'étude des crédits du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science. D'entrée de jeu, je tiens à rappeler, Mme la Présidente, que je cumule deux fonctions, soit celles du ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et celle de ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science. Enfin, il s'agit, en quelques jours, de ma deuxième étude des crédits, puisque j'étais aussi ici pour celle de ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. À cet égard, il m'est important de souligner qu'il n'y a pas eu de fusion entre ces deux ministères. Les deux ministères demeurent distincts. C'est une décision qui, d'ailleurs, avait été saluée par les réseaux d'enseignement supérieur. Je dois d'ailleurs avouer que je suis très enthousiaste de relever ces nouvelles fonctions dans des ministères dont les missions contribuent à l'avancement du Québec et qui sont d'une grande importance pour l'avenir de notre société. Aujourd'hui, nous allons nous pencher sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science. Comme vous le savez, la mission du ministère consiste à promouvoir l'enseignement supérieur, la recherche et la science. Ceci l'amène principalement à contribuer au développement et au soutien de ces domaines. Il encourage l'accroissement du niveau de scolarité de la population québécoise, tout en favorisant l'accès aux formes les plus élevées du savoir, et ce, partout au Québec. Ceci est possible, entre autres, grâce à l'offre de formation collégiale portée par le réseau des cégeps. En plus, pour favoriser l'accès aux études supérieures, les Québécois et les Québécoises peuvent aussi compter sur le programme d'aide… …et ce, partout au Québec. Ceci est possible entre autres grâce à l'offre de formation collégiale portée par le réseau des cégeps. En plus, pour favoriser l'accès aux études supérieures, les Québécois et les Québécoises peuvent aussi compter sur le programme d'aide financière aux études. D'ailleurs, notre Programme de prêts et bourses est l'un des meilleurs au Canada. À preuve, les droits de scolarité payés par les étudiants québécois sont les plus bas au Canada. Le Programme de prêts et bourses du Québec est plus avantageux que les programmes fédéraux et provinciaux ailleurs au Canada. Il accorde en moyenne davantage d'aide financière sous forme de bourses et moins sous forme de prêts que dans les autres provinces, cela est très avantageux pour nos étudiants qui se retrouvent avec moins de dettes à la fin de leurs études. D'ailleurs, l'endettement étudiant ici au Québec est le plus faible au Canada. Notre Programme de prêts et bourses fonctionne bien, il a fait ses preuves et contribue, année après année, à la réalisation des rêves de notre jeunesse, l'augmentation du taux de diplomation et l'amélioration de l'accès aux études supérieures. Il favorise ainsi l'accès aux formes les plus élevées du savoir à toute personne qui en a la volonté, et ceci j'en suis fier. L'action du ministère ne s'arrête pas là, que le ministre accorde aussi un soutien aux réseaux de recherche par l'intermédiaire des fonds de recherche. Je suis très enthousiaste de travailler avec les fonds de Société et culture, Santé, de même que Nature et technologies, ainsi qu'avec la communauté de chercheurs et d'étudiants-chercheurs pour augmentation la visibilité de ces équipes ici comme à l'étranger. Le Québec a su se positionner comme un joueur important dans le domaine de la recherche. D'ailleurs, la recherche fondamentale est réalisée en grande partie dans nos établissements d'enseignement supérieur. C'est là que les futurs chercheurs sont formés. En recherche, notre réputation n'est plus à faire, un grand nombre d'entreprises et de chercheurs ont élu domicile au Québec, et ce, dans plusieurs secteurs de pointe, par exemple, en oncologie, en neurologie et en génomique. C'est grâce à leur savoir-faire et à leur expertise de haut niveau que le Québec est devenu un pilier dans le secteur des sciences de la vie, non seulement en Amérique du Nord, mais aussi dans le monde. L'expertise de nos chercheurs dans ce domaine est reconnue. De plus, mon ministère maintiendra des liens constants avec le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Exportation afin de s'assurer que la recherche et l'innovation demeurent fortement associées et que le Québec puisse continuer de briller à l'étranger. Je suis donc très fier de réaliser ces mandats en collaboration avec nos différents partenaires. Dès son entrée en fonction, le gouvernement dont je fais partie a conclu à la nécessité d'une gestion rigoureuse des dépenses, et le réseau de l'éducation doit aussi prendre des mesures appropriées en ce sens. Cette gestion rigoureuse est nécessaire, tous doivent faire des efforts. En éducation, nous travaillons étroitement avec nos partenaires pour atteindre cet objectif sans affecter les services aux clientèles. L'éducation est une priorité et doit le demeurer. Il s'agit probablement du premier déterminant de la santé de la population. En effet, les recherches prouvent que, plus les gens sont éduqués, plus ils sont en santé. Leurs conditions de vie s'en voient améliorées. Les investissements en éducation sont donc payants à long terme puisqu'on agit en prévention. De plus, la persévérance et la réussite dans les études contribuent à l'élévation du niveau général d'éducation de la société en plus de répondre à la demande de formation du marché du travail. La qualité de l'enseignement supérieur est un élément clé pour garantir le développement du Québec. Aussi, les études supérieures sont considérées comme l'un des moyens les plus efficaces pour favoriser l'égalité des chances. La diversité de l'offre de formation, l'encadrement offert aux étudiantes et étudiants, les ressources mises à leur disposition et les sommes investies en recherche permettent à une majorité d'obtenir un diplôme postsecondaire. À preuve, depuis 1990, la proportion des Québécoises et Québécois de 25 à 44 ans ayant obtenu un diplôme d'études postsecondaires, incluant un diplôme universitaire, a été forte progression. Elle est passée de 43,3 % en 1990 à 75,1 % en 2013. Voilà un signe de la santé de notre système d'éducation. En conclusion, Mme la Présidente, je crois que vous aurez compris que j'ai le privilège de me trouver à la tête d'un ministère qui joue un rôle fondamental dans l'accomplissement d'une mission qui l'est tout autant. Le savoir constitue le moyen le plus sûr de développer notre société, notre culture et notre économie. Il faut continuer d'innover, de faire rayonner et de faire évoluer le savoir au Québec, et le ministère que je dirige compte y contribuer au premier plan. Merci, Mme la Présidente.